Déjà, désolé pour mes articles
consensuels, pas vraiment approfondis sur les politiques locales, les
coups d'états récurrents (Fijis), les problèmes de société.
Même si je passe rapidement, on
les vois quand même, les ressents.
Après, il faudrait prendre le
temps d'emagasiner assez d'information, en faire une synthèse et
tout réécrire. J'avoue ne pas assez prendre de temps de faire tout
ça...surtout les deux dernières étapes
Pour une fois je prendrais le
temps de mettre mon peu de vécut à Nouméa et le mettre à plat.
Enfin à plat, façon de parler.
Au moment où j'écris ces lignes,
on penche entre un peu (pas souvent ou pas longtemps) et beaucoup. Du
coté droit depuis le départ de NC. Merci les plots en caoutchoux
sous le portable !
Donc !
Déjà, mes sources de
renseignements :
Cyril et Thomas, expat de fraîche
date bien installés. Petite trentaine. Le 1er est Brestois, famille
militaire installée depuis longtemps en NC, bosse en temps
qu'électricien/technicien générale dans la grosse clinique de
Nouméa. A bien compris les ficelles locales et tire bien son épingle
du jeu. Profite à fond depuis qu'il a quitté Brest. Thomas lui est
Parisien, s'est arrêté ici l'année dernière pour une étape de
quelques mois après 2 ans en Australie avant l'Indonésie. Il s'est
fait prendre au piège, notamment par la vie chère, très chère.
Par une femme, aussi ;) . Son étape rapide se transforme en étape
plus longue, il ne sait pas pour combien de temps, profite d'avoir un
œil encore neuf sur le lieux avant de reprendre la route.
Jadis, Kanak. Petite trentaine
aussi. Habite depuis toujours avec sa famille dans la téci locale
(et oui, même ici ils ont réussit à implanter une dizaine de
petites tours bien dégueulasses, à l'écart du centre-ville et de
la vie économique), Magenta. Bosse comme peintre en bâtiment pour
une boîte de sous-traitance.
Denis, ancien navigateur
solitaire. Bien installé au nord de Nouméa, à quelques km après
les 1ères banlieues. Avec sa femme (d'origine Tahitienne, née en
NC) et sa fille. Et la belle-mère Tahitienne, qui fait la teuf et
semble prendre de la place dans la famille, une sacrée présence.
Dirige une boîte de design en bâtiments.
Le problème qui revient tout le
temps, c'est d'une, l'alcool.
De deux et comme souvent, le
mélange des peuples au point mort.
Plus de bars au centre-ville, ou
très très rares. Très peu de restaurants nocturnes, plutôt haut
de gamme. Toute la vie nocturne est concentrée dans le sud de la
presqu'île, notamment les long de la baie des citrons puis de l'anse
Vata. Où se concentre aussi de nombreuses villas, résidences
classes, hôtels.
Bref, le ghettos pour riches,
pardon blancs, oups, métropolitains, c'est ici.
Le déplacement des bars ailleurs
qu'au centre, c'était officiellement pour diminuer les problèmes
liés (entre-autres) à l'alcoolisation des couches populaires (les
kanaks quoi) et de la ghettoisation du centre. Ainsi que les récentes
lois interdisant la vente au détails d'alcool du samedi midi au
lundi matin. Concernant ces lois, j'ai eu le même avis de tous,
elles ne servent à rien, achats massifs d'alcool vendredi. Même
forte consomation d'alcool. Elles resteront en place, on a pu
constater une hausse des achats d'alcool en moyenne, c'est donc juste
bon pour le commerce. Comme en Réunion, Guadeloupe, Martinique,
commerce tenu par une famille (ou deux) qui se fait des couilles en
or sur le gueule des gens.
Tout ça induit un centre assez
chaud, beaucoup de gens qui traînent. Idem que la journée, mais là
beaucoup sont raides. Pas mal de crack aussi ? Une seule
personne l'a évoqué, pas passé assez de temps pour m'en rendre
compte.
Et le quartier des bars/boîte où
ça se tape dessus assez souvent. Vu le même mec se faire poursuivre
par trois groupes différents dans la même soirée, un vrai athlète
le gars !
Parfois une nuit de contrôles
d'alcoolémie, mais en moyenne ça conduit beaucoup saoûls, et on
meurt pas mal sur les routes. Il faut dire que la conduite de base
est la plus agressive que j'ai pu voir depuis le début. A part aux
Fijis où c'était aussi assez tendu et bordélique, ailleurs l'effet
tranquille pépère tropical sur les routes était plus ressenti.
Et le mélange des peuples, je
vais pas vous en faire tout un tas, c'est toujours le/les même
problème(s). Avec en plus les métropolitains éduqués qui récupère
la plupart des bons boulots bien payés. Comme ailleurs dans les îles
Françaises. C'est con, pas passé par les Samoas Américaines, ça
aurait pu faire une base de comparaison.
Pourtant, au 1er abord, la
journée, c'est une société multi-culturelles. Les Kanaks, les
Malaysiens, les (groupe ethnique de je ne sais plus quelle île), les
Tahitiens, les métropolitains, les Asiatiques (beaucoup moins qu'aux
Fijis)...
Même ceux qu'on appelle les
« ??? ». Désolé, zappé le nom.
Mais en gros, à Tahiti,
originellement dans les grandes familles il fallait qu'il y ai au
moins une fille en plus de la mater familias. Or les grandes familles
avec que des bonhommes, ça arrive. Du coup (pas de bol) pour le
dernier, il était habillé et éduqué comme telle. Assez courant
ici, les travellos sont donc bien mieux acceptés qu'en Métropole,
mieux installés (tiens oui, c'est vrai que ma boulangère était
assez virile, malgré la fleur d'aloé dans les cheveux ;) ). Ils
font juste un peu sourire, le Tahitien moyen étant proche du joueur
de rugby d'1m95, même avec les cheveux longs, les ongles manucurés
et une minijupe, y'a comme quelque chose qui cloche.
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