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dimanche 14 juillet 2013

Nouméa, l'envers du décors

Déjà, désolé pour mes articles consensuels, pas vraiment approfondis sur les politiques locales, les coups d'états récurrents (Fijis), les problèmes de société.
Même si je passe rapidement, on les vois quand même, les ressents.
Après, il faudrait prendre le temps d'emagasiner assez d'information, en faire une synthèse et tout réécrire. J'avoue ne pas assez prendre de temps de faire tout ça...surtout les deux dernières étapes

Pour une fois je prendrais le temps de mettre mon peu de vécut à Nouméa et le mettre à plat.
Enfin à plat, façon de parler.
Au moment où j'écris ces lignes, on penche entre un peu (pas souvent ou pas longtemps) et beaucoup. Du coté droit depuis le départ de NC. Merci les plots en caoutchoux sous le portable !

Donc !

Déjà, mes sources de renseignements :
Cyril et Thomas, expat de fraîche date bien installés. Petite trentaine. Le 1er est Brestois, famille militaire installée depuis longtemps en NC, bosse en temps qu'électricien/technicien générale dans la grosse clinique de Nouméa. A bien compris les ficelles locales et tire bien son épingle du jeu. Profite à fond depuis qu'il a quitté Brest. Thomas lui est Parisien, s'est arrêté ici l'année dernière pour une étape de quelques mois après 2 ans en Australie avant l'Indonésie. Il s'est fait prendre au piège, notamment par la vie chère, très chère. Par une femme, aussi ;) . Son étape rapide se transforme en étape plus longue, il ne sait pas pour combien de temps, profite d'avoir un œil encore neuf sur le lieux avant de reprendre la route.
Jadis, Kanak. Petite trentaine aussi. Habite depuis toujours avec sa famille dans la téci locale (et oui, même ici ils ont réussit à implanter une dizaine de petites tours bien dégueulasses, à l'écart du centre-ville et de la vie économique), Magenta. Bosse comme peintre en bâtiment pour une boîte de sous-traitance.
Denis, ancien navigateur solitaire. Bien installé au nord de Nouméa, à quelques km après les 1ères banlieues. Avec sa femme (d'origine Tahitienne, née en NC) et sa fille. Et la belle-mère Tahitienne, qui fait la teuf et semble prendre de la place dans la famille, une sacrée présence. Dirige une boîte de design en bâtiments.

Le problème qui revient tout le temps, c'est d'une, l'alcool.
De deux et comme souvent, le mélange des peuples au point mort.

Plus de bars au centre-ville, ou très très rares. Très peu de restaurants nocturnes, plutôt haut de gamme. Toute la vie nocturne est concentrée dans le sud de la presqu'île, notamment les long de la baie des citrons puis de l'anse Vata. Où se concentre aussi de nombreuses villas, résidences classes, hôtels.
Bref, le ghettos pour riches, pardon blancs, oups, métropolitains, c'est ici.
Le déplacement des bars ailleurs qu'au centre, c'était officiellement pour diminuer les problèmes liés (entre-autres) à l'alcoolisation des couches populaires (les kanaks quoi) et de la ghettoisation du centre. Ainsi que les récentes lois interdisant la vente au détails d'alcool du samedi midi au lundi matin. Concernant ces lois, j'ai eu le même avis de tous, elles ne servent à rien, achats massifs d'alcool vendredi. Même forte consomation d'alcool. Elles resteront en place, on a pu constater une hausse des achats d'alcool en moyenne, c'est donc juste bon pour le commerce. Comme en Réunion, Guadeloupe, Martinique, commerce tenu par une famille (ou deux) qui se fait des couilles en or sur le gueule des gens.
Tout ça induit un centre assez chaud, beaucoup de gens qui traînent. Idem que la journée, mais là beaucoup sont raides. Pas mal de crack aussi ? Une seule personne l'a évoqué, pas passé assez de temps pour m'en rendre compte.
Et le quartier des bars/boîte où ça se tape dessus assez souvent. Vu le même mec se faire poursuivre par trois groupes différents dans la même soirée, un vrai athlète le gars !
Parfois une nuit de contrôles d'alcoolémie, mais en moyenne ça conduit beaucoup saoûls, et on meurt pas mal sur les routes. Il faut dire que la conduite de base est la plus agressive que j'ai pu voir depuis le début. A part aux Fijis où c'était aussi assez tendu et bordélique, ailleurs l'effet tranquille pépère tropical sur les routes était plus ressenti.

Et le mélange des peuples, je vais pas vous en faire tout un tas, c'est toujours le/les même problème(s). Avec en plus les métropolitains éduqués qui récupère la plupart des bons boulots bien payés. Comme ailleurs dans les îles Françaises. C'est con, pas passé par les Samoas Américaines, ça aurait pu faire une base de comparaison.
Pourtant, au 1er abord, la journée, c'est une société multi-culturelles. Les Kanaks, les Malaysiens, les (groupe ethnique de je ne sais plus quelle île), les Tahitiens, les métropolitains, les Asiatiques (beaucoup moins qu'aux Fijis)...

Même ceux qu'on appelle les « ??? ». Désolé, zappé le nom.

Mais en gros, à Tahiti, originellement dans les grandes familles il fallait qu'il y ai au moins une fille en plus de la mater familias. Or les grandes familles avec que des bonhommes, ça arrive. Du coup (pas de bol) pour le dernier, il était habillé et éduqué comme telle. Assez courant ici, les travellos sont donc bien mieux acceptés qu'en Métropole, mieux installés (tiens oui, c'est vrai que ma boulangère était assez virile, malgré la fleur d'aloé dans les cheveux ;) ). Ils font juste un peu sourire, le Tahitien moyen étant proche du joueur de rugby d'1m95, même avec les cheveux longs, les ongles manucurés et une minijupe, y'a comme quelque chose qui cloche.

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