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vendredi 24 mai 2013

Journée ordinaire a Xmas Island

Réveil avec le soleil qui commence a chauffer un peu trop, vers 8h.
Dormit a la belle étoile hier, j'aurais du commencer avant !
Chacun se fait un mini ptit dej, genre café puis tasse de muesli. Et
oui, l'heure du breakfast officiel c'est plus tard, 11h en théorie.
J'y rajoute quelques fruits secs.
On se réveille doucement.
9h-9h30, vider les bidons de 20L remplit la veille à l'eau de pluie
dans les réservoirs. Oui parce que hier, on a perdu nos 150 derniers
litres d'eau douce dans les fonds du bateau.
10h, partir en annexe jusqu'à la maxi jetée, laisser les bidons  vides
au garde en poste pour le retour.
Au programme aujourd'hui :
Aller à London, voir a quelle heure le responsable gaz sera sur le
site pour nous remplir nos bouteilles. Poster nos lettres du jour.
Voir comment organiser le ravitaillement en eau fraîche par camion.
Trouver des fruits/légumes frais. Et du matos de pêche. On est équipé,
mais que pour la traîne.

Ça c'est la théorie.

La pratique maintenant.

A coté du poste de garde, un camion sort. On le hèle, il nous embarque
dans la benne pour les 2-3km jusqu'au gaz.
Là bas, on demande si le mec avec qui on a rdv (prit hier en tête à
tête) est là. 10Mn d'attente (à l'ombre, ça tape !), ha bah non,
aujourd'hui il ne sera pas là, mais on peut repasser jeudi.
Jeudi....de cette semaine ?
Aller, 10mn de marche, jusqu'à un long bâtiment en béton récent. Avec
tous les services disponibles, très organisé ! Entre-autres,
immigration, douane, poste, taxe, électricité, eau douce, travaux
publics, éducation, banque avec même un ATM rutilant ! Ha oui, ici
c'est les $ Australien qui fonctionnent.
Cette liste peut faire officiel, mais en réalité c' est comme chez
mémé ici. Voir à la bonne franquette. Ça fume l'herbe locale sur les
bancs branlants à l'ombre devant le bâtiment. On sort de son bureau,
discute avec les voisins et les passants, et nous du coup. Dans les
bureaux, pas grand chose. A part à chaque fois du matos informatique
tout neuf. Avec électricité s'il vous plaît ! Mais un seul stylo par
personne, et encore. Pour les documents officiels, une feuille de
papier brouillon, on écrit dessus à l'arrache et basta. Des uniformes
? Ha bah non, pourquoi faire ? En tout cas ça fonctionne bien,
étonnant ! Prix tout à fait honnête, 50$ pour dire qu'on a pas de rat,
et c'est tout. Rien d'autre ni pour le bateau, ni pour les passeports
(3 mois), ni pour le droit d'ancrage. Enfin pour l'instant, des fois
c'est à la fin qu'on te dit qu'il faut payer.
La poste c'est donc bon.
L'eau douce, 12$ pour 200L. Livré sur la jetée. Pas de monnaie sur 20$
par contre. Affaire torchée en 5mn, hmmmmm, bizarre, ça paraît facile
quand même !
Maintenant le ravitaillement en fruits et légumes, déjà 2 jours
brocouille. Là on fait une suite d'un 15 aine d'échoppes un peu toutes
pareilles, collées les unes aux autres. Avec plus ou moins les mêmes
conserves Américaines, les merdouilles Chinoises en plastique, les
Fringues indiennes. C'est pas possible, ils ont un arrangement ! Car
chacun a un petit truc en plus ou en moins que son voisin.
Un coup c'est des aiguilles (cool, je vais pouvoir recoudre
l'entrejambe de mon short!), un coup des hameçons (ouais!!), un coup
un carton d'oignons (ça sera les seuls fruits et légumes frais par
contre, on peut pas gagner à tous les coups). Mais ça peut être aussi
une moto (oui, oui, entre le PQ, les bijoux plastique et torchons, une
125 Coréenne) ; ou bien une bouteille de sauce de soja ; ou bien même
des chips. Bref, c'est au ptit bonheur la chance.

Moi je dis pas mal en a peine 3h ! Après faut rentrer, à pied,
jusqu'au gaz. C'est pas loin mais quand il fait vraiment chaud, humide
avec un soleil de ouf et une brise qu'on sent beaucoup moins qu'en
mer, tu marches Tranquille !
Retour au gaz...bon bah c'est la pause déjeuner, les employés font la
sieste par terre, sur les chaises, hamacs sous un arbre. Tant pis.
Retour au port accroché à un camion transportant une cuve de gaz,
entre la cabine et la remorque youhou !

Retour au bateau, personne n'a vraiment faim. Aller, je me fais un
petit en-cas et go vers le recif/plage pour une session snorkelling.
Un peu décevant le coin, pas mal de poissons mais récif pas du tout
vivant. Ça change vraiment des Caraïbes. Bon tant pis, je passe par
dessus sans me faire écraser par les vagues surprises et me ballade un
peu sur la plage. Ouf le sable, tellement fin et blanc, on dirait de
la farine.
3àmn de ballade suffise, je cuit ! Retour à l'eau, quelques photos.
Pour rien, y'avait de la buée dans le boîtier photo.
Retour bateau, le temps de sécher à oilpé sur le pont.
Aller, je vais me tester pour la toute 1ère fois mon cadeau de Noël,
on est à Christmas Island quand même, c'est le moment ou jamais !
Aline, vraiment, merci ! 2H à se balancer entre le mât et l'étai de
foc au gré du vagues, du vent dans un hamac, ça déboîte vraiment !!!
Cette nuit, je dors dedans ! Ma dernière nuit en hamac c'était au parc
au SE de Montréal, dans un parc naturel. A se réveiller tout les ¼,
effrayé par de multiples bêtes, bruits bizarres, yeux qui brillent
dans la nuit. Et un réveil avec tête de boxeur à cause des moustiques.
J'en reparlerai, mais je pars confiant pour cette nuit ! Tant que les
mouettes nocturnes ne volent pas trop bas, ça devrait le faire.

PS : départ prévu pour les Samoa, sans passer par la mini île perdue
que j'ai pu évoquer avec certain(e)s. Trop de soucis sur le bateau, le
proprio veut atteindre les Samoa rapidement pour faire réparer (sonde
profondeur, indications direction et force du vent). 2Ème plus grosse
étape avec 1271 MN en ligne droite, on en fera bien 1500. On vise la
bonne dizaine de jours. Sachant qu'on fera du Sud, sud-ouest, avec
traversée de l'équateur. Et donc une grande zone de vents changeants
toutes les 10mn de direction, de force, voir rien du tout. On a le
moteur bien sûr mais...parfois il fait un bruit bizarre. Évidemment
impossible à localiser exactement. Ha, et on a pété une des 4
fixations du moteur aussi. Réparation à la wanagaine. Ça tient mais
bon, ps sûr qu'il soit bien équilibré du coup.
Oui et donc, départ prévu ce samedi, 25 mai.

PS² : je m'étais arrêter là, mais impossible d'envoyer l'article ni
pas mail, ni via le blog. Finalement j'ai voulu le faire via facebook,
mais plus rien ne fonctionnait.
Je vais donc continuer à décrire cette journée, paraît il type...mais
qui a bien pu dire ça ?? ais peut être ne l'ai je que pensé et non
écrit, va savoir, avec les mots ;) .

Donc, après le petit repos Hamac ! 18H, le temps de cuisiner pour le
Dinner (en anglais dans le texte). Ce soir la flemme. Et y'a des reste
de riz et de patates. Au menu donc, un ragoût type fouzytouckitraine.
Restes de patates d'hier, de riz indéfini mais qui sent bon, soupe
épaisse brocoli/cheddar, boîtes de morceaux de poulet. Y ajouter plein
de poivre, un bon godet de rouge et ça passe tout à fait !
Haaaa, la bonne bouffe. Ne pas y penser, ne pas y penser, ne pas y
penser. Et puis j'm'en fous. On passe par la Nouvelle Calédonie. Je
vais pouvoir me gaver de vache qui rit  / nutella / coca. Non
j'rigole.

Ensuite, retour à terre pour le hangar à coté du poste frontière de la
jetée, qui se transforme en bar cyber café, houhouhou !! Le bar, y'a
bien des tables plus ou moins basses dans la poussière sous le préau
du hangar. Endroit convivial où on vient seul, en famille, av ec des
amis réviser ses cours, chater (clavarder pour nos amis Camille et
Marion), fumer (mais pas picoler) ou bien mater des sites de culs
pépère en plein cyber. Impossible à louper en plus, c'était l'écran
juste en face de la porte d'entrée, haha. Bar enfin, car en demandant
au poste de garde (ce soir c'est un jeune d'au moins 20 ans mais avec
la belle chemise officielle, et le short à fleurs) il peut t'ouvrir le
bureau et te laisser choisir, choix royal, entre une canette de nectar
de goyave, une autre de goyave, ha encore de la goyave, et la dernière
? Toujours de la goyave. Aller tant pis, 2$, fallait pas oublier sa
gourde dans le frigo de bord. Et puis c'est bien frais.
N'oublions pas le cyber. Dans un conteneur avec la clim, deux longues
planche en face à face (un peu serré du coup), quelques chaises de
jardin, et des écrans/claviers/souris légèrement dépareillés. Et très
poussiéreux. Perso j'essaye juste d'avoir un clavier entier. Si
quelques touches ne pas effacés c'est pas plus mal, ça aide.pour se
repérer. Pour brancher la clé usb, aller derrière le comptoir, la
filer à la demoiselle du soir qui change tout le temps. Merde, ce soir
mercredi c la même que dimanche, autant les autres sont cool, elle
faut tout lui demander 10 fois pour qu'elle veuille bien activer ton
log, ta clé, la prise électrique au dessus des postes (pratique pour
le pc et le numérique. La connexion n'en parlons pas, puisque ces
caractères n'ont pas encore réussit à traverser le Pacifique.

Au retour, à 22h (l'horaire du dernier bus, sans doute le seul qui ait
une horaire), nous à pieds. Et pour continuer à recharger les besoins
essentiels de l'homme moderne, après l'internet et l'électricité,
encore ces putains de bouteilles de 20L à remplir et trimballer sur le
dos. 20L, c'est pas tant. Mais 1 fois le matin, puis l'aprêm, puis le
soir, puis encore ce matin et ce soir ; à force j'ai les épaules
défoncées.

mardi 21 mai 2013

Mots


D'abord on les penses, les ressent

Puis on se dit qu'il faudrait les noter quelques part

Enfin, on les couche sur papier.

Et ça me fait de plus en plus de bien de coucher toute sorte de choses par écrit.


Bizarrement, c'est que généralement, tout se fait d'abord sur mon carnet de bord (bah ouais, en tant que marin, il m'en fallait bien un! D'ailleurs merci à mes deux colloc pour leur cadeau très apprécié. Lesquel(le)s de colloc ? Elles se reconnaîtront! Ou pas, va savoir si y'a pas juste trois pelés/paumés qui traînent ici ? Je rigole, je crois avoir vu que vous dépassiez les 1000 pages vues avant-hier, dimanche. (Wouha, ouf....qui passe ses aprêm à cliquer sur F5 ???)). Je ne sais pas si c'est le plaisir d'écrire sur du papier (retour à certains moments d'ado où j'écrivais facilement et rapidement mes pages de scénars, sur papier), ou bien le fait de ne pas pouvoir effacer, retravailler, changer, transformer ; bref, un résultat immédiat, brut (de pomme), par rapport au clavier, au numérique, où tout peut évoluer continuellement.

En tout cas écrire permet de noter pour se rappeler. A la fois les idées/remarques/pensées folles.

Les réflexions qui paraissent importantes.

Les bonnes infos, tout comme les moins bonnes.

Les idées pour le voyage, dans quelques semaines, mois (j'en suis à l'Australie pour l'instant, arrêtez de me demander après Brisbane, j'en sais trop rien (à part récupérer le cousin sur la route de ses vacances sur la côte Est (parfait) et descendre vers la NZ, en bateau évidemment. Quoique c'est l'hiver et paraît que les conditions peuvent être assez dégueulasses. On verra!).

Apparté ski, après moultes discussions avec Voytek qui est un ancien plongeur pêcheur pro et skieur amateur ; ils font des packs à prix honnêtes d'Australie pour la Nouvelle-Zelande comprenant l'avion, le logement, le matos, le forfait...hem, je m'égare. Quoique...non et puis de toute façon le blême du bateau c'est qu'au dessus de la ceinture ça travaille, mais alors les jambes, transformation en mode baguettes...en même temps le ski c'est tellement ouf...on verra hein ! RAAAh, j'en ai vraiment pas assez profité. Etienne, Gaël, Pilou, désolé. J'aurais du, comme on dit dans le Bouchonnois. Mais si quelqu'un est motivé cet été, dans le sud c'est l'hiver ;) !!

Les idées pour le retour à court terme (reprise boulot ; même boîte mais différemment ; études ; cueillette de perles aux Caraïbes...).

Et à long terme.

Ou juste de la merde, c'est pas grave, y'a que moi qui le lit ! Mouhaha !!


Bref !


Y'a un moment, faut partager, donner des nouvelles, décrire ce que je vis/ressent/vois/mange/bois/...non on s'en fout ? Ok j'arrête la liste avant de parler de ce que ###(...)

Et pour ça, on passe au numérique.

Le support change.

La façon d'écrire aussi, quoiqu'on en dise, niveau résultat final.

J'aime tout autant taper sur un clavier (tant que c'est pour écrire et pas tenter d'écraser ces putains de petits moustiques de merde qui...pardon), mais ici on jongle entre les doigts qui s'envolent, le cerveau qui tourne à (plus ou moins) plein régime et les relecture, les « ha oui alors attends qui c'est qui va lire ça, qu'est ce que les gens vont en penser, ils vont se dire que, imaginer que... ».


Apparté musical:la musique, que ce soit en mer pendant les quarts de nuit ou à terre (enfin au mouillage mais c presque pareil), c'est tellement bon dans avec le casque, le mouvement du bateau, la petite brise, le petit verre (ou pas)... Note pour plus tard, trouver du gros concert qui déboîte, du festoche  et autre !!


2ème apparté, le rouge, même avec 35 étoiles d'or, ça tape. Particulièrement quand on boit beaucoup moins que d'habitude. Mais ça c'est un très bon point. Faudra peut être revoir ces quelques lignes.


Merde, c'était le 3ème. Donc le 4ème celui-là.


Tout un monde quoi !


Du coup on s'y perd.


C'était quoi déjà le début de ce post ?


Les mots ?


Toi qui lit, qui essaye de suivre le fil s'il en est, qui attend qu'on sorte de cette looooongue introduction, qui se dit que des fois faut arrêter, que y'en a qui se font chier à tout lire pour pas louper une info importante (comme le code de la box à rhums, enfoirés), et bah


..

.

;)


zut, je sêche.


Aller bonne nuit. En arrivant ici, on est passé de 12h avant la France, maintenant c'est 12h après.

Du coup dodo, hein.


Flash


Ha oui c'est vrai. Au début, alternance naturelle entre ½ page à l'écrit, quelques lignes ici tous les jours. Et puis avec le temps ça devient 1 page écrite par jour, un bloc de temps en temps.

Pour arriver à 2 pages de plus en plus régulièrement pour ...beaucoup moins tapées. Sauf ce soir (hier).


La synthèse prend toujours moins de place que les idées jetées en vrac.

Sauf quand elle part à la dérive;)

L'eau douce c'est bien, mais l'eau salée, c'est vicieux aussi, encore plus même !


On s'approche indubitablement de l’Équateur, fait chaud, humide ! Parfois, tu serais donc tenté d'entre-ouvrir un hublot pour faire un peu circuler l'air à l'intérieur. Problème, il y a régulièrement des vagues. Tu fais donc attention, scrute la mer, aucune vague invasive depuis plus d'une demi-heure, 1 heure même !

Tu ouvres, « ho oui, de l'air frais » et SPLASH dans ta gueule !


Du coup tu vas dehors. Le soleil tape un max, pas vraiment de protection, 1 seule personne peut être bien installée et à l'ombre (sous les panneaux solaires, justement). Donc tu cuis, juste quelques petits embruns qui te rafraîchissent légèrement la nuque, agréable.

Au fait, ce drap qui pendouille accroché sous les panneaux il doit être bien sec depuis le temps ?

A peine le temps de se lever, essayer de se tenir tout en décrochant les 15 pinces à linges (on sait jamais avec le vent), se retourner direction la cabine et SPLASH !

Hou la vicieuse ! Celle-ci était bien plus grosse que les autres. En tout cas pour le drap c'est foutu.


Et encore, « SPLASH »,c'est juste l'effet mouillé. On pourrait aussi parler de l'équilibre et de la manipulation de l'eau bouillante.

dimanche 19 mai 2013

Vendredi 17 mai 2013 – Kiribati, nous voilà !


Enfin vendredi, ici apparemment après discussion avec des gens sur la jetée, c'est déjà samedi. On verra demain !

Une arrivée à la Polak ! Et pas n'importe comment ! Bon c'est pas complètement leur faute. Mais quand même, dans le genre à l'arrache et mal fait c'est pas mal.

En 2h on se sera mini échoués 4 fois. Sur du sable heureusement, pourtant on était au milieu du chenal. C'est un peu ma faute, j'étais à l'avant avec le fil à plomb. En même temps quand ça passe pas, bah ça passe pas. A oui au fait, depuis 2 jours, plus de sonde, ni d'indications de la girouette. Peut être aussi de la carte électronique, on a en gros un décalage de 500m au NO. Découvert aujourd'hui, mais peut être uniquement pour ici...à voir.

En 2h de plus on aura fait une arrivée nikel sur un ponton minuscule sous le vent.

Puis on s'en sera fait viré vite fait ;)

Puis tentative d'installation entre le bout d'une énorme jetée en ferraille pour gros bateaux (cf photo) et un bloc de ferraille/béton que j'ai du escalader 2-3 fois puis en sauter. Ça va que l'eau est aussi chaude qu'un bain. Sur de la ferraille pourrie menaçant de s'effondrer (tout un escalier) et parfait pour détruire nos amarres. Le tout pile perpendiculairement au vent et surtout au ressac de la magnifique plage ceinturant l'île (cf baignade demain/après-demain/...). Moi « Zbig, on pose pas l'ancre ? » Non ? Bon tant pis, allez-y, faites n'importe quoi.

Du coup ça tirait comme jamais, l'escalier menaçait vraiment de nous tomber sur la gueule/à la mer, les amarres en ont prit un sale coup...et la plaque du bout du bateau s'est carrément cisaillée en deux.

Aller à l'ancre à 300m de là ! Belle technique de jeté d'ancre. On s'arrête, et on lance à la flotte...ha, ça a touché le fond. Cool, combien de mètres Voytek ? Ha t'en sais rien ? Bon bah si c'est comme ça, je m'occupe de l'apéro pour fêter l'arrivée moi...
 
Edit lundi 20 mai : youhouhou !!! pas/peu de tof, pas de videos, internet trop difficile a avoir ici. see you in Samoa, ms pas de suite

Du sport tous les jours à tous les instants


On a beau pas faire grand chose, constamment crevé. Le climat n'explique pas tout.

C'est aussi que la moindre action se trans forme en sport/travail d'équilibriste.

Exemple tout con, c'est ton quart de nuit (ton « watch »), l'aurore arrive bientôt, tu commences à avoir un creux. Ce qui tombe bien, c'est que la veille tu as sortit une conserve de soupe de poulet concentré. Mais comme t'as vraiment faim tu comptes y ajouter en plus un sachet de noodles déshydratées au poulet. Ou au bœuf, hein. On fera en fonction de ce qu'on trouve.

 

En théorie, c'est facile et ça se prépare en 5mn, temps de cuisson compris.

Ouverture de la boîte, verser dans une casserole, ajouter une conserve en eau, mettre à chauffer, ajouter en route le contenu du sachet de pâtes et le petit sachet de condiments, attendre quelques minutes, verser dans une assiette creuse, on s'installe et on déguste un truc dégueulasse pour faignants.

 

En pratique, bah c'est presque pareil mais pas tout à fait, à quelques détails près.

On reprend !

Ouvertuuuuuure, sautiller en travers en tentant fermement la boîte et l'ouvre-boîte et passer de l'évier à la table à carte en ½ seconde.

Ok on reprend en se calant bien.

Donc, ouverture de la boîte, facile !

Verser dans LA casserole et pas UNE casserole. Ici t'en a une, pas des tonnes. Qu'il faudra avoir donc lavée si ce n'est pas le cas.

Jeter la boîte vide dans l'évier et se ruer sur le bitognot en ferraille qui permet de bloquer les casseroles sur la plaque de cuisson. Ouf, sauvé. Enfin pour l'instant.

Allumer doucement le robinet (l'eau douce est une ressource de plus en plus rare) et suivre avec sa conserve tant bien que mal le filet d'eau qui bouge autant que celui destinés au waters un soir après 3,5 litres de bières.

Ok, verser tout ça dans la casserole.

On en est déjà à 5 minutes.

Allumer le gaz.

Allumer le gaz j'ai dit ! Ha merde, l'interrupteur sur le tableau électrique. Sauter/glisser/courir en face en fonction de la gîte, actionner l'interrupteur. Et pas celui juste en dessous, qui coupe toute l'électronique de bord. Mais on y reviendra.

Allumer le gaz, youhou !

Reposer l'allume-feu. Bling, un peu trop précipitamment (on commence à avoir faim), pas bien calé avec les couverts, il vient de glisser sous le four.

Régler le gaz sans l'éteindre et sans non plus avoir la puissance d'un volcan en éruption sous sa soupe...ok.

Ouvrir le sachet de noodles.

Oups pas trop.

Enlever le petit sachet à l'intérieur.

            Car qui a déjà mangé de ces trucs, c'est chiant à manger avec une cuillère. Ou bien avec une cuillère et un couteau pour les couper. Et une serviette. Là on a bien deux bras mais ils risquent d'être occupés à se tenir/tenir la plaque de bois pour pas se brûler/tenir la casserole/tenir la cuillère. N'en rajoutons donc pas.

Donc, casser, doucement pour ne pas éventrer le sachet, le bloc de pâtes.

Y mettre dedans (pour faire Lyonnais)

Touiller un peu, ça a eu le temps de commencer à attacher.

Patienter 2mn, commences vraiment à faire faim.

Merde, déjà 15 minutes de passées en bas, la vigie, c'est moi.

Éteindre, mettre le couvercle, monter sur le pont. Ouvrir les yeux à 360°.

Flaoutch !!

Hou putain, elle est pas passée loin celle-là !

Redescendre.

Prendre la plaque de découpe en bois et la poser en haut des marches.

Quelques secondes de concentration, souffler un peu, sentir le bateau, activer tous ses muscles...

Ok, gogogo, choper la casserole et la cuillère dans une main, basculer vers les marches en attrapant au  vol une des rambardes, se positionner en face, contrôler l'assiette de la casserole, un effort et hop, on pose la casserole sur la plaque, en haut.

Ouf !!

Un sourire, on est content, on a déjà le bon goût de la peau de poulet déshydraté et de diverses autres trucs chimiques en bouche.

Plus qu'à monter rejoindre sa promise.

Aller, on attend un vague moment un peu près plat, on lâche le manche, les 2 mains sur les rambardes, on regarde ses pieds, on monte 3 petites marches de merde on relève la tête et

 

AAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRRGGGGGGGGGGGHHHHHHHHH !!!!!!!

 

En direct, à quelques dizaines de cm, à peine, on assiste au retourné acrobatique de sa soupe sur le sol du cockpit, 50cm plus loin.

 

Le temps de sauter dessus, retourner le tout...y'en a partout.

A part dans la casserole.

A peine 2 petites cuillerées, lapées à la va-vite.

Bon bah....faut nettoyer.

 

Puis refaire, juste les noodles cette fois.

 

Le tout à la frontale.

 

Bon app.

Problèmes d'eau


Le nouveau Watermaker a bien fonctionné une fois, puis en rade le lendemain. Doit y avoir un problème dans le montage (qui semble correct) ou sur l'arrivée d'eau, au niveau de la coque ! A 3,500$ ça pourrait fonctionner !

Mais bon, ce n'est pas bien grave, avec nos réservoirs de 200L, étapes max d'une douzaine de jours (Kiribati pour Samoa), pour Kiribati environ 9 jours, on est large.

Ha tiens elle commence a pas être top la flotte..

Je dirais même, de plus en plus dégueulasse, et elle commence à puer ! Elle était pourtant tout à fait potable d'après la direction du port. C'est vrai qu'on l'a bue pendant plus d'une semaine sans rencontrer de problème particulier. Là par contre on est pas rendu, et le 1er réservoir commence à tourner.

Pas grave, on a du chlore il paraît ! Un peu de recherche....ça ressemble plus de à de la javel. Essai dans une petite bouteille, faudra oublier.

2ème recherche...sauvés, on a du vinaigre de cuisine ! Essais en bouteille, ça passe nikel ! 40 puis 30ml de plus et l'eau du réservoir semble correct. Au cas où, on met la même quantité dans l'autre.

 

Tout ça, c'était samedi. Là on est mardi et elle commence a être franchement moyenne...vivement Kiribati ! Où a priori il n'y a pas de source propre à l'île, que de l'eau de pluie...j'espère qu'ils ont du chlore, au moins.

mercredi 8 mai 2013

En route pour Kiribati


En route pour London !!! Sur un îlot minuscule au milieu de nul-part, quelques centaines, voir quelques milliers d'habitants et des champs d'exploitation de coco. Et puis...je crois que c'est tout. Ha si, dans le Nautical Book il est écrit qu'un ravitaillement « limité » en gasoil et en eau est possible. Toujours ça de gagné !
En plus d'être la 2ème étape, c'est aussi la 2ème étape la plus longue du voyage, 1080 miles nautiques. On vise la dizaine de jours, en espérant ne pas avoir trop le vent dans le nez.
Nous sommes donc mardi 7 mai, départ prévu dans la nuit de mercredi à jeudi. Avec à quelques dizaines de miles, une étape touristique. Que j'espère spectaculaire.
On vise la sortie d'un torrent de lave qui débouche de sous terre, pour aller dans l'océan. A dessus, une grosse croûte froide de lave qui date de 2011 et quelques fumerolles qui descendent du seul volcan encore actif de l'île. Très belle île du coup, mais tout de même volcanique. Et côte Est régulièrement détruite par un tsunami de passage. 2 Pendant le XXème siècle tout de même !

Sinon, mes première tortues filmées par moi-même pour une première plongée, vidéo à venir ! C'est quand même pas mal les tropiques. Quand t'es au lycée plutôt que de te les cailler pour aller fumer quelques herbes du potager, à slalomer entre les plaques de verglas et les condés ; bah y'en a pour qui c'est assez décontracté, au bord de l'océan (que j'ai trouvé frais ce matin au réveil, autour de 24-25°C), au soleil, sous un palmier, avec plage de gazon et douche d'eau douce...

A bientôt dans un moment, à Kiribati ça risque d'être assez funky pour se ravitailler en ondes.

PS culinaire : Plus de vrai fromage ? Broaf, pas grave. Fini la charcute qui déboîte ? Ça va, on arrive à s'en passer. Le pinard par contre, des fois en mangeant ça passerai bien. Du coup tu mets le prix dans un cubi ultra classe, 35 médailles d'or tout de même !!
Et puis tu regrettes.
Les 35 médailles ça devait être pour le design, la qualité du bouchon, l'ouverture facile, le prix, l'encrage, la colle, le carton, les pliures, les petites dents des parties à détacher, la poignée, le nom, la typo, l'orthographe, la grammaire, la tournure des phrases...je n'en suis qu'à 15 sur 35, merci de m'aider !!!

lundi 6 mai 2013

A la découverte d'Hilo


A pied, en bus, en stop, en vélo. Loué quelques jours un vélo, mais vu le prix je l'ai vite rendu (7$ annoncé, 14 en fait quand tu ne fait pas partie du village vacances hippie). Quoique j'ai pu avoir 2 jours gratuits, sur 5 c'est pas mal. J'aurais du en acheter un d'occaz, ou même un neuf à 100$ au Wall Mart et le revendre à un autre bateau de passage. On vient d'ailleurs de voir arriver 2 nouveaux voisins. Les seuls d'ailleurs, port vraiment calme. 1 mec seul sur son cata qui arrive de Panama depuis les Marquises. 2 plus jeunes sur un petit 34 pieds en bois, et qui on mit 28 jours pour parcourir à peine plus que nous depuis le Mexique. En partant de plus au sud par contre. Nous qui rallions d'avoir trop de vent, en fait c'est pas plus mal, eux en ont vraiment manqué.
Hilo donc, petite ville d'environ 40.000 habitants. Ville principale de l'ïle d'Hawaï, la plus grosse de l'archipel. Mais peu habité car volcanique, tout l'ouest est complètement désert, de la lave de partout. C'est aussi l'île la plus humide, à la fois d'Hawaï et des USA. Cela en raison d'un volcan (éteins) qui culmine à plus de 4.000m d'altitude. Avec un gros observatoire dessus. Je ne sais pas s'ils voient grand chose là haut. Car nous en bas on voit absolument jamais la montagne, toujours dans les nuages. Demain, dimanche 5 mai, on se loue une voiture. Au programme, notamment le soir un endroit où la lave coule dans l'océan. Et le haut d'un volcan actif. A voir le soir aussi pour profiter de la couleur. Merci à Bernie l'auto-stoppeur rencontré au port pour les infos d'ailleurs. Le mec est à la retraite en va de ports en marina en mouillages pour trouver des plans bateaux. Avec sa petite carte de visite qu'il accroche un peu partout. Idée à garder en mémoire pour la suite de mon voyage !
Hilo je disais donc. ¨Petite ville sympathique. Gens accueillants et prenant souvent de leur temps pour t'indiquer ton chemin, te montrer des bons spots... Un marché de producteur locaux à prix intéressants et surtout avec plein de fruits. Qui font du bien après les boîtes pendant la traversée. Notamment les ananas !!!!!
En quelques jours je crois avoir trouvé les principaux spots à hippies. Le village vacance près d'un parc/plage/spot de snorkeling. Le supermarché de produits bio et locaux. Et surtout le bar associatif/webcafé/cantine/fumoir/préparation d'une mixture relaxante/concert (Bay Front). Hier, moment d'émerveillement collectif avec 2 mecs faisant gling-gling sur la guitare, tapotant mollement le djumbé, essayant de chanter en rythme et le public qui fait du bruit avec les noix de coco servant à la mixture (fort goût de banane, censé être à la coco...??). 99% des gens étant équipés de la tenue complète. A non, pas moi ;) .

Hollidays in Hawaii


Non j'déconne.
En fait c'est beaucoup de temps passé sur le bateau, ou du moins au port à bosser.
Il y a eu du ménage de fond en comble de l'intérieur. Changer le génois. Essayer de débloquer l'enrouleur, apparemment on va faire une étape à Honolulu, capitale d'Hawaï. Pas du tout sur notre chemin, à environ 140MN. Soit une bonne journée de navigation avec vents favorables.
Faire de la découpe propre avec la vieille voile, par exemple pour un futur taud anti-soleil. Ce qui serait déjà appréciable, quand le soleil tape sans vent, ça pique ! J'imagine pas quand on sera au niveau de l'équateur. Et puis plein de petites réparations, des … merde je perd mon français ...locker donc. Des fixations des deux panneaux solaires, démonter le radar qui n'a jamais fonctionné (en même temps, vu son état). Je ne sais pas s'il est d'origine ou s'il a été rajouté, mais la il arrive que la bôme tape contre, par exemple en cas d'empannage. Je vous laisse imaginer l'intérieur;) !! Plonger sous le bateau pour retrouver un bout de tuyau, réparer une évacuation, dégripper toute sorte de choses, fixer différemment l'échelle de la jupette...
Hier (jeudi 2 mai), on s'est fait une maxi journée de « courses ». Je met entre parenthèses, parce que même si ça nous a prit la journée, on a ramené peu de choses. L'essentiel du temps étant passé à faire de multiples aller-retour au Castorama local (Home Depot). Vendeurs aident beaucoup, du moins du mieux qu'ils peuvent. Nous ont notamment imprimé une carte et les coordonnées d'un magasin de fournitures pour bateau. D'ailleurs en général les employés d'un magasin n'hésitent pas à te dire d'aller voir ailleurs, mais te donne le nom exact, l'adresse, voir même appellent pour toi pour savoir si les autres ont la pièce mystère. Limite ils te proposent de t'y poser une fois leur service fini.

Sinon pendant cette journée, découverte du BUS A HAWAII (en majuscules, ça les vaut!). Aller, osons même le gras !
Prendre le bus donc. Jusqu'ici tout va bien. D'autant que tu as les horaires/plan en poche, facile.
Regardons où est l'arrêt le plus proche....ha bah non, on a bien les horaires à une dizaine d'endroits mais la carte ne te dis pas où ils sont.
Bon bah marchons, on tombera bien sur un arrêt.
Problème, s'il y a bien quelques poteaux avec marque bus dessus, en général ce genre de gadget n'existe tout simplement pas. En général les locaux te font un grand sourire en disant « ha, vous voulez prendre le bus? ». Après avoir fait les grands yeux quand tu leur dis que tu n'es pas en voiture.
D'une conductrice de bus : vous vous mettez sur le bord de la route et quand vous en voyez un, ou quelques chose qui y ressemblent, puisque qu'il n'y a pas forcément d'indication dessus et que les véhicules peuvent être différents, faites de grands gestes. Avec un peu de chance il s'arrêtera, et ça sera peut être même le bon (si, si, ça arrive).
Sinon, deviner où se trouvent les arrêts usuels. Personnellement ma conclusion est que si tu réunis à la fois un arbre (ou tout autre abris), des mégots de clopes, des canettes et des gobelets en quantité ; c'est que tu es au bon endroit. Des gens ont forcément attendu ici. Et comme les horaires sont comme le reste, faut prévoir des provisions, d'où tout ce qui traîne.
Ce qui permet de discuter avec quelques hippies locaux, arrachés, voyageurs ou autre. Et puis les conducteurs sont sympas, s'arrêtent pour dire bonjour aux amis croisés en chemin. 1$ seulement. Par contre un seul sac autorisé. Tout autre bagage, carton ou autre sera facturé 1$ de plus pièce.
Conclusion, faire du stop, ça marche très bien. Voir les gens s'arrêtent quand tu marches au bord de la route. C'est quand même les US, tout le monde en voiture, c'est suspect un piéton ^^ .