Certes, en bateau on se sait
jamais.
Une grosse panne.
Pas de vent.
Une attaque de baleines.
Une vague traître.
...
Mais bon, on peut dire que ce
premier morceau de voyage est en train de s'achever.
Vu que les trois prochaines
semaines risquent d'être en mode course, je profite de ces moments
tranquilles pour dresser un premier bilan.
Pourquoi en mode course ?
Bah parce que les deux autres
commencent à être pressés...et pas de bol, mais moi aussi. Pour
une (très) bonne cause heureusement.
Et oui, les Fijis, c'est fini !
Le temps d'attendre le colis
contenant la partie afficheur électronique du deepmeter
(profondimètre en français ? Non ? Hmmm...merde, j'en
perd mes mots!). Et de la girouette.
Courses de produits frais.
Le plein d'eau douce.
Et go pour 7 jours (si on a du
vent mais pas trop. Pas chiants les mecs) de mer afin d'atteindre
Nouméa, capitale de la Nouvelle-Calédonie !
Là bas, quelque chose comme 3
jours de pause pour faire les papiers, le plein d'eau potable, de
produits frais (et pour moi de
picon-bière/ricard/fromage/pain/charcut/tu crois qu'ils auront des
fraises?). Ça va faire bizarre de boire de l'eau chlorée aussi.
Depuis un moment c'était juste de l'eau de pluie en général, qu'on
mettait dans nos réservoirs.
Et repartir pour un peu près la
même distance, direction Brisbane, Australie.
Un gros rangement, nettoyage plus
tard.
Et fini Hooyu Mooyu !!
Ça fait bizarre de le dire.
Car même si parfois ça a été
franchement difficile par rapport au skipper.
Par rapport aux conditions météos,
à la (petite) taille du bateau...
Quand même, ça aura été un
sacré morceau que je me serais tapé avec ce bateau et cet équipage.
Déjà 5000 miles nautiques de
parcourus (utiles, si on compte les zigzag on doit taper pas loin de
6000). Ce qui fait la bagatelle de...9.200 km. Ha ouais quand même !
Soit déjà ¼ de la circonférence de la planète. A une vitesse d'à
peine plus de 10km/h...
Un beau morceau donc.
Une belle expérience aussi.
Pas tant d'apprentissage que ça,
concernant la voile. Juste avoir les bons réflexes au bon moment.
C'est à dire en avance, avant la
nuit, avant le mauvais temps, avant les grains.
Autant en côtier on peut faire un
peu plus les cons, quand le premier abris est à plus de 15j de
navigation (en avançant bien), mieux vaut éviter.
Du coup là je me sentirais
carrément près pour partir comme skipper en traversée océanique.
Alors que ce n'était pas le cas en début d'année. Un bon point !
Et puis j'ai beau avoir râlé tout
le long, soit avec vous, soit avec Voytek qu'à chaque étapes on ne
restait pas assez longtemps, qu'on ne profitait pas du bateau pour
aller voir les autres îles, d'autres mouillages...ça a quand même
été bien sympathique tout ça. Quelques bonnes rencontres, beaucoup
de beaux endroits. Une belle introduction au Pacifique !
Et puis quels moments de plaisir
pendant ces traversées !!
Parfois c'est dur, voir très dur.
Mais parfois c'est bon, voir très
bon.
Et la balance penche du bon coté.
Enfin quand on y est hein !!!
Parce quand t'es gelé, malade, humide depuis des jours, sale,
collant, que t'as des bleus partout et que tu viens de te prendre le
chou avec l'autre connard ; et bah le coté merveilleux de
l'aventure tu l'oublie un peu, parfois, pour penser à ton pieux, à
ta couette...et à tes potes.
Donc bientôt fini.
Avec au but, la sœur de Voytek
qui nous invites chaleureusement chez elle pour une durée
indéterminé (qui risque d'être courte).
Avec lit confortable.
Clim'.
Douche....ptêtre même un bain ?
Wahou !!
Machine à laver...
Bref, elle nous invite pas dans sa
caravane, mais dans sa maxi maison Australienne de banlieue de
Brisbane. Le conjoint est chirurgien apparemment. Très bien, j'ai
hâte de tâter d'un vrai matelas.
Tout ça aurait pu durer une
semaine ou deux.
Seulement, mes plans, tels qu'ils
m'apparaissent maintenant, sont :
En fonction de l'arrivée (vers le
15 juillet), à peine quelques jours. 2, 3 ?
Seulement, car après il faut
absolument que je capte Paul, le cousin qui habite à Melbourne
depuis quelques mois.
Soit je le croise pendant ses
vacances sur Brisbane ou à coté.
Soit il est redescendu, et je
prend l'avion pour Melbourne.
2-3 jours en bas, et je prend un
autre avion pour Auckland, Nouvelle-Zélande.
Pas très roots tout ça me direz
vous.
C'est pas moi qui parlait de
camping sauvage, de stop...
De dormir en tente ou en hamac
(qui ont fait le trajet, l'une par le poste, l'autre par bateau) ?
Si ! Hélas, ou pas, j'ai
trouvé un autre plan bateau (qui tient la route, j'espère).
Hélas donc, les proprio que je
dois rejoindre au-dessus d'Auckland voient leur visa kiwi se finir au
1er août.
Donc pas question de traîner.
Un nouveau plan donc ?
Oui, mais dans un nouveau post,
celui-ci doit déjà commencer à être un peu lourd à digérer.